Pourquoi y a-t-il une maison du bourreau à Lamballe ?

Question pas si bête : pourquoi y a-t-il une maison du bourreau à Lamballe ?

La maison du bourreau et ses pans de bois font partie du paysage à Lamballe-Armor. Mais au fait : pourquoi ce nom ? Explications.

Un éditeur vénal et malicieux

La fameuse maison du bourreau attire immanquablement l’œil des touristes et des promeneurs. D’autant que durant un demi-siècle ce fut le siège du musée Mathurin Méheut.

La famille Bourceau

En l’occurrence, il y a bien eu une famille Bourceau qui vivait à cette adresse au tout début du XVIIe siècle. Et le nom lui était resté.

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Dans les méandres de l'histoire, les bâtisses anciennes se dressent comme des sentinelles du passé, témoignant des époques révolues et des coutumes d'antan. La maison du bourreau à Lamballe-Armor, avec ses pans de bois caractéristiques, est l'une de ces sentinelles, éveillant la curiosité par son nom énigmatique et son histoire singulière.

La maison du bourreau, aujourd'hui ancrée dans le patrimoine de Lamballe-Armor, était autrefois la demeure de l'exécuteur des hautes œuvres, une figure à la fois crainte et nécessaire dans la société médiévale et moderne. Le bourreau était chargé de mettre en œuvre les sentences de justice, souvent de manière publique, pour servir d'exemple et maintenir l'ordre social. La présence d'une maison dédiée à cet officier de justice dans la ville de Lamballe n'est donc pas fortuite, mais s'inscrit dans une tradition judiciaire et sociale bien établie.

La maison en question, située dans le cœur historique de Lamballe, se distingue par son architecture typique de la région avec ses pans de bois apparents. Ces structures en bois, remplissant l'espace entre les poutres avec de la terre, du plâtre ou des briques, étaient courantes dans les constructions médiévales et offrent aujourd'hui un aperçu fascinant des techniques de construction de l'époque. La maison du bourreau est ainsi devenue un point d'intérêt pour les visiteurs, désireux de plonger dans le passé et de découvrir les facettes parfois sombres de l'histoire locale.

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La famille Bourceau, qui a donné son nom à la maison, a habité les lieux au début du XVIIe siècle. Bien que les archives ne révèlent pas si un membre de la famille exerçait la profession de bourreau, le nom est resté associé à la demeure, perpétuant la mémoire d'une époque où la justice se manifestait de manière bien différente de celle d'aujourd'hui. La maison du bourreau de Lamballe est donc plus qu'une simple curiosité architecturale ; elle est un livre ouvert sur l'histoire de la ville et ses habitants, un chapitre de la grande histoire de la Bretagne et de la France.

En outre, la maison du bourreau a connu une réincarnation culturelle notable en devenant le siège du musée Mathurin Méheut pendant un demi-siècle. Mathurin Méheut, artiste breton renommé, a capturé l'essence de la Bretagne à travers ses œuvres. Le musée a ainsi servi de lieu de conservation et d'exposition de son travail, reliant le passé historique de la maison à une dimension artistique et patrimoniale. Cette transformation de l'espace, d'une fonction liée à la justice à une vocation culturelle, illustre la capacité des lieux historiques à se réinventer et à rester pertinents à travers les âges.

La maison du bourreau de Lamballe demeure un sujet de fascination, un point de rencontre entre le passé et le présent, entre l'histoire et l'art. Elle rappelle que les villes sont des palimpsestes, des couches d'histoires superposées qui attendent d'être lues et comprises. En visitant Lamballe-Armor, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur les vies qui se sont déroulées derrière ces murs de bois, sur les histoires qui ont été tissées au fil des siècles, et sur la manière dont elles continuent de façonner l'identité de la ville aujourd'hui.

Rédactrice spécialiste régime, nutrition et perte de poids.